Mieux qu'avant, mais moins bien que prévu : ainsi peut-on résumer la situation sur le front du déficit budgétaire français. Selon les chiffres publiés jeudi soir par Bercy, celui-ci s'est élevé à 74,9 milliards d'euros en 2013. C'est 12 milliards de moins qu'en 2012, mais 2,7 milliards de plus que ne le prévoyait le gouvernement en novembre. En cause : des «rentrées fiscales moindres qu'escompté, principalement du fait d'une conjoncture défavorable», ont indiqué dans un communiqué le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, et son homologue au Budget, Bernard Cazeneuve. «C'est le reflet d'une croissance très faible», a ajouté Jean-Marc Ayrault, interrogé par des journalistes en marge d'un déplacement en Autriche.
S'il n'était pas atteint, il compromettrait par ricochet la cible des 3% en 2015, le seuil maximal de déficit fixé par la Commission européenne. Si le gouvernement assure être en mesure de l'atteindre à la date promise, plusieurs institutions -dont la Commission elle-même- en doutent sérieusement. Les moindres recettes fiscales alimenteront également le débat sur la politique économique du gouvernement, qui a porté le taux de prélèvements obligatoires à un niveau record (46,5% du PIB attendus en 2014). Niveau qui entraînent, dans l'opposition, de fréqu