«Des groupes d'hommes de même nature pourront se réunir et fonder des communautés. Les nations seront dépassées.» Ainsi parlait Friedrich Nietzsche, qui pensait sans doute plus loin que Cécile Duflot. Mais envers et contre la caricature qui pourra en être faite, reconnaissons à la ministre du Logement une certaine hauteur de vue politique et citoyenne quand elle décide de promouvoir l'habitat participatif dans son projet de loi Alur. Non, il ne s'agit pas là d'un nouveau gadget dédié à une poignée de bobos parisiens. Si les élus jouent collectif en réservant du foncier aux aspirants copropriétaires plutôt qu'aux requins de l'immobilier, acheter et concevoir à plusieurs son home sweet homene sera plus un rêve réservé à une poignée de chasseurs de lofts. En offrant enfin un vrai statut à l'habitat participatif, la loi Duflot devrait permettre à des familles d'acheter, ici et là, plus grand et moins cher (-5 à -15% disent les spécialistes). Ce ne sera pas du luxe, au moment où les prix de l'immobilier sont devenus totalement indécents dans les grandes villes. Et les promoteurs ne dicteront plus systématiquement leur loi dans le neuf et le rénové. L'habitat participatif est aussi un bon moyen de recréer du lien social au moment où les solidarités se délitent. Et le fait que cette forme d'accès collectif à la propriété se démocratise dans notre pays peu sensible à l'économie collaborative est un autre progrès en soi. Car nous sommes très en retard sur l'Allemagn
Éditorial
Jouer collectif
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EcoFuturdossier
publié le 19 janvier 2014 à 18h16
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