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Enquête

L’habitat participatif terrain fertile

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Quelle politique pour le logement ?dossier
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Avec la loi Alur, Cécile Duflot entend légitimer et développer en France l’achat collectif de terrains pour démocratiser l’accès à la propriété.
publié le 19 janvier 2014 à 18h16

Idéalistes adeptes de la vie en collectivité ou petits malins chasseurs de surfaces à partager ne sont plus les seuls concernés par l'habitat participatif. Moyen de retisser du lien social, ce nouveau mode d'accès à la propriété est en passe d'être reconnu en France. La semaine dernière, l'Assemblée a approuvé la loi pour l'Accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), qui évoque ce «regroupement de ménages mutualisant leurs ressources pour concevoir, réaliser et financer ensemble leur logement». Une mesure pleine de potentialités car, en période de crise du logement et de crise tout court, l'habitat participatif est d'abord un moyen d'accéder à la propriété à moindre frais. Une fois le promoteur retiré de l'équation, le coût de construction est de 5 à 15% moins élevé que la moyenne.

L'article 22 de la loi comble un vide juridique en proposant deux statuts spécifiques : la coopérative d'habitants et la société d'autopromotion. Le premier est inspiré de l'Allemagne, où les immeubles participatifs représentent 20% des logements neufs. Le second permettra à la société de se porter caution hypothécaire pour garantir les emprunts individuels des associés. Jusqu'ici, les groupes d'habitants pouvaient soit monter une SCI… soit une association bancale. «La réglementation devrait agir comme une forme de reconnaissance morale, politique et financière à la fois», raconte Alain Jund, adjoint à l'urbanisme EE-LV à Strasbourg et porte-parole du Réseau national des coll