Laissez les compagnies forer, essayez simplement de faire gaffe à ce que l’environnement ne soit pas trop salopé… Voici, en substance, ce qu’a dit hier la Commission européenne aux Etats membres dans une «recommandation» sur les gaz et huiles de schiste.
Que préconise Bruxelles ?
La recommandation invite les Etats qui voudront explorer et exploiter leurs hydrocarbures de schiste à suivre des «principes minimaux», non obligatoires. Le but, selon le commissaire à l'Environnement, Janez Potocnik : «Tenir compte des aspects environnementaux et sanitaires, et donner aux exploitants et aux investisseurs la prévisibilité nécessaire.» Ainsi, il faudrait s'assurer que la fracturation hydraulique n'entraîne pas la «libération directe» de polluants dans les nappes phréatiques. Veiller à «contrôler la qualité de l'eau, de l'air, des sols au niveau local avant le début des activités». Ou tâcher d '«informer le public des produits chimiques utilisés dans les différents puits»… Le B.A.-BA. Les Etats sont invités à appliquer ces principes dans les six mois. Et, à compter de la fin de l'année, à informer Bruxelles des mesures mises en place.
Pourquoi les écolos enragent-ils ?
Ils espéraient une législation contraignante pour encadrer et réguler l'industrie des gaz de schiste. C'était l'intention initiale de Potocnik. Et le Parlement européen avait exigé, fin 2012, que la loi européenne soit adaptée à ces ressources fossiles controversées. Hier, plusieurs eurodéputés ont fulminé. Michèle Rivasi e