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Libération
Décryptage

La formation professionnelle remise sur le métier

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Le projet de loi, présenté mercredi en Conseil des ministres, sera débattu au Parlement en février. Mesure clé, la création d’un compte personnel.
publié le 22 janvier 2014 à 21h46

Transformer une usine à gaz en arme antichômage. Il fallait s'y atteler. Largement décrié pour son gaspillage et son inadéquation, le système de formation professionnelle, 32 milliards d'euros quand même en 2011, est en voie de «refondation», selon les termes du ministre du Travail et de la Formation professionnelle, Michel Sapin. Après un parcours désormais coutumier avec ce gouvernement - annonce du chantier à la conférence sociale le 8 juillet, déclenchement d'une négociation interprofessionnelle, accord des partenaires sociaux le 14 décembre (sauf CGPME et CGT), puis transposition en projet de loi -, ce dernier est arrivé mercredi sur la table du Conseil des ministres, qui l'a derechef adopté.

L'affaire va au pas de charge, puisqu'il sera débattu au Parlement en février, pour être entériné à l'aube des municipales. Principal argument du locataire de la rue de Grenelle : «l'urgence de la réaction» dans une situation de chômage record (3,27 millions de demandeurs d'emploi en novembre, les chiffres de décembre étant connus lundi).

Le texte «relatif à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale» vise d'abord à simplifier et à rendre plus équitable un système inauguré en 1971, en période de plein-emploi, et qui a déjà essuyé trois réformes en dix ans. Mais il traite aussi, dans ce que le minist