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Analyse

Montebourg, pompier au coût par coût

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Une cohérence globale peine à émerger de la stratégie de sauvetage d’entreprises dessinée par le ministre du Redressement productif.
Arnaud Montebourg à Chambon-Feugerolles, près de Saint-Etienne, le 4 novembre 2013. (Photo Philippe Merle. AFP)
publié le 23 janvier 2014 à 21h46

FagorBrandt, Alcatel-Lucent, Mory Ducros, SNCM… les sauvetages, ou tentatives, pleuvent comme à Gravelotte. Mais, au-delà du côté parfois brouillon et toujours médiatique, se dessine-t-il une politique d'ensemble ? Jeudi matin, c'est le cas FagorBrandt qui mobilisait Bercy. Montebourg y avait convoqué élus et syndicats. Le groupe algérien Cevital se propose de reprendre 1 200 des 2 000 salariés du groupe français en faillite, depuis le dépôt de bilan de Fagor (sa maison mère espagnole), laminée par le low-cost chinois.

A la sortie de la réunion, Bruno Retailleau, sénateur de Vendée, où deux sites et 440 emplois restent sur le carreau, veut encore y croire : «J'ai apprécié le volontarisme de Montebourg. Mais il faut qu'il se traduise en actes.» Comment ? Le ministre du Redressement productif va recevoir, d'homme à homme, Issad Rebrab, le patron de Cevital, ce soir à Bercy. Mais l'affaire devra aussi se négocier d'Etat à Etat. Pour donner toutes ses chances à la reprise par Cevital, il faudra que l'algérien récupère les marques - Fagor, Brandt, De Dietrich, Vedette, Sauter… Elles devraient être vendues à la barre par Fagor Espagne, en liquidation. Et si le groupe algérien veut les racheter, il lui faudra obtenir l'aval d'Alger. D'où des négociations au sommet. Avec en prime un détour par l'Espagne. «Notre rôle est d'accompagner les repreneurs, de