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Travail dominical : des garanties faute de mieux

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Bricolage. Les syndicats ont négocié des contreparties alors que le décret autorisant l’ouverture était déjà paru.
publié le 24 janvier 2014 à 21h06

«Open bar», ce dimanche pour les magasins de bricolage. Après une année 2013 morose, pendant laquelle ils ont été traînés en justice par des syndicats et même par leurs propres concurrents pour ouverture illégale, 2014 débute en fanfare. Deux victoires ont été remportées coup sur coup. La première bonne surprise pour ces enseignes est tombée du ciel le 31 décembre : un décret gouvernemental publié au Journal officiel qui les autorise à ouvrir le dimanche en échange de contreparties pour les salariés jusqu'au 1er juillet 2015. Dans l'attente d'une loi promise avant fin 2014. Deuxième motif de satisfaction : un accord sur ces contreparties est intervenu jeudi entre la Fédération des magasins de bricolage (FMB) et trois fédérations syndicales du commerce, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, soit plus de 50% des voix du secteur.

Drôle d'exercice pour des syndicats tous opposés à l'ouverture dominicale de se retrouver à négocier des contreparties, alors que le décret a déjà été publié. «Il y a une ambiguïté, reconnaît Pascal Le Mangouero, de la CFE-CGC. Mais il valait mieux conclure un accord qui permet de cadrer plutôt que de ne rien avoir.» Contorsion encore plus difficile pour la CFTC, culturellement opposée au travail dominical, qui a traîné les pieds et, in fine, paraphé, soulignant que cet accord collectif ne s'appliquait qu'à un nombre circonscrit de magasins et que des avancées en formation avaient été obtenues pour les extras du week-end.