Sous le bitume, la fibre optique ? La route du futur n’est pas encore tracée mais on peut s’en faire une idée : l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar) a fait le point début janvier sur les avancées de son projet phare, «Route de cinquième génération».
Chaleur. Après les pavés, le macadam et l'autoroute, les années 2020 devraient voir apparaître des voies de circulation plus résistantes, communicantes voire même dépolluantes. «Pour les rendre plus résistantes aux effets du changement climatique, nous explorons deux pistes : faire circuler un fluide caloporteur sous la chaussée chargé de la dégivrer en hiver et d'évacuer la chaleur en été ; et des routes "réservoirs" dont la porosité permettrait de stocker temporairement de l'eau, évitant de saturer les réseaux d'assainissement en cas d'inondation», détaille Nicolas Hautière, coresponsable du projet à l'Ifsttar. Des alternatives au traditionnel bitume sont aussi envisagées, avec un liant à base de microalgues (plus facile à recycler) ou un revêtement comportant du dioxyde de titane (capable d'absorber le CO2 par photocatalyse, mais dont les poussières présentent un risque pour la santé).
La route de demain sera aussi capable de s'autodiagnostiquer. Truffée de capteurs, elle préviendra le gestionnaire de la formation d'un nid-de-poule ou de l'état du trafic. «On s'oriente vers un revêtement sous lequel