Le 21 janvier, la terminale SSI (Sciences de l'ingénieur) du lycée de la Martinière-Monplaisir, à Lyon, a accueilli un élève un peu particulier : un robot. Au tableau, Daniel Alonso, le professeur, déroule son cours. «Est-ce que Charlotte peut répondre ?» interroge-t-il. La question s'adresse au robot et, à travers lui, à une élève installée dans une autre salle de l'établissement. Sur l'écran d'un ordinateur portable connecté au robot par wi-fi, Charlotte suit le cours en direct grâce aux caméras et aux micros dont cet engin est équipé. A l'aide des flèches du clavier, elle manipule la machine, la fait avancer, reculer, pivoter pour avoir une meilleure visibilité du tableau, de l'enseignant ou de ses camarades.

Lien. Ce robot est censé permettre à des élèves temporairement éloignés du milieu scolaire pour cause d'accident ou de maladie de suivre les cours à distance, depuis chez eux, et de maintenir le lien avec leurs camarades. Par l'intermédiaire de ce robot, «l'élève se télétransportera dans la classe», explique Bruno Bonnell, le patron de la société lyonnaise Awabot qui pilote le projet. Un net progrès en matière d'enseignement à distance : «Aujourd'hui, quand un élève est malade, c'est nous qui lui prenons les cours et essayons de les lui expliquer», explique Maxence, élève de cette classe de terminale.

A partir de la rentrée prochaine, trois exemplaires de ce robot de «téléprésence» conçu par le fabricant