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Libération

A Matignon, Ayrault met le pacte en musique

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Le Premier ministre a reçu syndicats et patronat pour définir les contreparties aux baisses de charges.
publié le 27 janvier 2014 à 21h36

Après les annonces, place aux travaux pratiques. Comme l'avait annoncé François Hollande lors de sa conférence de presse, le gouvernement a procédé hier à un premier et large tour de concertation avec les partenaires sociaux sur le «pacte de responsabilité». La CGT, FO, la CFTC puis le Medef ont été reçus dans la matinée à Matignon, avant la CFE-CGC, l'UPA des artisans et la CFDT dans l'après-midi. La CGPME a elle rendez-vous jeudi. Des «entretiens très formels», a souligné un participant, selon lequel «on n'a pas appris grand-chose». Une prise de température au cours de laquelle les différentes organisations syndicales et patronales ont pu réaffirmer des positions déjà connues. L'exercice s'annonce délicat pour le gouvernement qui se retrouve coincé entre des syndicats inquiets de l'absence de contreparties à la baisse du coût du travail et un Medef réticent à promettre des embauches et accusé de faire de la «surenchère».

«Efficacité». Premier à ouvrir le bal, le très réticent secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a ainsi regretté qu'«aucune contrepartie [ne soit] aujourd'hui inscrite entre le président de la République et le Medef pour justifier les 30 milliards d'euros d'aides aux entreprises». Le numéro 1 de la CGT, qui avait récemment estimé que le président du Medef, Pierre Gattaz, était le vrai Premier ministre en France, a rappelé que «nous en sommes arrivés à 230 milliards d'aides a