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analyse

En 2013, ça casse, en 2014, ça passe ?

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Annoncée lundi, la hausse du chômage de 0,3% en décembre acte la promesse non tenue de Hollande. La politique de baisse des charges pour les entreprises pourra-t-elle enfin infléchir la courbe ?
Le 3 janvier, à l'Elysée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault présent à François Hollande les voeux du gouvernement. (Photo Laurent Troude)
publié le 27 janvier 2014 à 21h36

Raté. De peu, mais quand même. Avec 10 200 demandeurs d'emplois supplémentaires en décembre en catégorie A (+ 0,3% sur un mois, + 5,7% sur un an), François Hollande n'est pas parvenu à honorer la promesse formulée il y a plus d'un an d'«inverser la courbe du chômage» d'ici la fin 2013. Tout juste l'exécutif a-t-il réussi à limiter la hausse, et à amorcer une baisse chez les jeunes, à grand renfort d'emplois aidés.

Pouvait-il en être autrement ? Structurée comme elle l’est, l’économie française ne peut créer d’emplois dans le secteur privé sans croissance. Or, sur ce front, 2013 a été à peine moins atone (+0,2%) que 2012 (0%). Et 2014 ne s’annonce par très dynamique. Avec une progression attendue de près de 1% de l’activité économique, l’Unedic se prépare à enregistrer 60 000 demandeurs d’emploi de plus cette année. Bien que nettement supérieure à l’an dernier, la croissance ne suffira donc pas à créer assez d’emplois pour absorber l’arrivée des nouveaux entrants sur le marché du travail. En 2014 encore, la promesse phare de Hollande risque d’être difficile à tenir.

Arrivé au bout du système des emplois aidés, et afin de forcer la main du destin économique de la France, l’exécutif a donc opté depuis l’automne 2012 pour un choix économique de fond, qui constitue son vrai pari sur le long terme : celui d’une politique de l’offre, en direction des entreprises. Comment ? En misant tout sur la baisse du coût du travail. D’abord avec le CICE (crédit d’impôt pour la compétiti