Sur ce coup, Closer n'était pas présent. Mais François Hollande a bien rencontré Peter Hartz, sauveur pour certains du modèle allemand, fossoyeur social pour d'autres. Un rendez-vous jusqu'à présent gardé secret, devenu explosif depuis les révélations du Saarbrücker Zeitung.
Hartz est un épouvantail à syndicats, surtout après le coming out social-démocrate du Président. Faut-il pour autant que François Hollande s’interdise de consulter tous azimuts après les maigres résultats en terme de création d’emplois de sa politique ? Aucun modèle n’est transposable d’un pays à un autre, mais pourquoi ne pas aller voir ce qui se passe dans le reste de l’Europe (et même aux Etats-Unis) ? La lutte contre le chômage est suffisamment importante pour la société française pour ne pas rester sur les échecs de ces dernières décennies. Les réformes Hartz ne se résument pas aux emplois à un euro qui ont de toute évidence creusé les inégalités outre-Rhin. L’ancien dirigeant de Volkswagen a aussi entrepris une refonte des services publics ainsi qu’une réforme profonde de la formation professionnelle. Enfin, le modèle allemand est aussi un exemple de cogestion des entreprises, notamment pour les droits des salariés. On pourra exciper que la société allemande est moins antagoniste que la France, mais les patrons français gagneraient eux aussi à rencontrer Peter Hartz et les responsables de syndicats allemands. Au Medef, qui jusqu’à présent a beaucoup reçu et peu donné, de dire s’il