Difficile décidément, pour un président, de maintenir ses rencontres secrètes. Selon le quotidien allemand Saarbrücker Zeitung, Peter Hartz, le père des réformes controversées du marché du travail allemand (lire page 4), pourrait devenir «conseiller» de François Hollande. Un peu gros… L'Elysée a fermement démenti, hier, reconnaissant néanmoins un «entretien informel d'une heure» entre les deux hommes, il y a deux mois.
Hollande, fan de Hartz ? L'information n'a rien d'un scoop. En mai, le chef de l'Etat avait tressé des lauriers à la politique social-libérale de l'ex-chancelier Schröder, inspirée par l'ancien DRH de Volkswagen. Lors des 150 ans du SPD, il avait affirmé : «Le progrès, c'est aussi de faire, dans les moments difficiles, des choix courageux pour préserver l'emploi, pour anticiper les mutations industrielles, et c'est ce qu'a fait Gerhard Schröder ici en Allemagne, et qui permet à votre pays d'être en avance sur d'autres.»
A l'heure où Hollande lui-même a reconnu, hier, ne pas avoir «réussi dans l'année 2013 à faire diminuer le chômage», le système allemand doit-il devenir un modèle ? Et s'exporter telle une vulgaire machine-outil ? A droite, nombreux aujourd'hui en rêvent, quand certains à gauche commencent à y penser. Après la révolution culturelle entamée par le PS sur la politique de l'offre, faut-il brûler le code du travail français ? Et faire de Hartz notre citoyen d'honneur ? Pas si simple, tant ces réformes répo