L'herbe paraît toujours plus verte chez le voisin. Moins de chômage, moins de coût du travail outre-Rhin. Là-bas au moins, on ne considère pas les entreprises comme le grand méchant loup. Et pour cause, un «Attila» dérégulateur, Peter Hartz, est passé par là (lire page 4). Le principal obstacle au «copier-coller», comme le souligne Pierre Burban, secrétaire général de l'Union professionnelle artisanale (UPA), c'est la différence de culture et d'histoire. Mais il y a peut-être une voie en apparence médiane. «Il faut réduire l'écart de compétitivité avec l'Allemagne, notre premier partenaire, avance-t-on au Medef. Nous avons dix points d'écart avec eux en termes de prélèvements, les entreprises françaises en ont 116 milliards d'euros de plus.» Autrement dit : 50 milliards de trop en coût du travail et 50 milliards de trop en fiscalité. Rien que ça…
Aux yeux du patronat, incessant avocat d’une baisse du coût du travail - un pléonasme -, une partie de la réponse se situe peut-être dans le «pacte de responsabilité» promis par François Hollande. Il prévoit de supprimer les cotisations familiales des entreprises, environ 30 milliards d’euros, d’ici 2017. Il en faudrait 60 milliards, ne craint pas de réclamer Pierre Gattaz - le patron du Medef reçu lundi à Matignon comme les autres partenaires sociaux -, en baisses d’impôts et de charges. De la surenchère, hurlent les syndicats, qui ne voient pas l’ombre d’une contrepartie.
«Si demain vous ne pa