Ancien DRH de Volkswagen, Peter Hartz a conseillé le chancelier Gerhard Schröder entre 2002 et 2005, et donné son nom à une série de réformes - dites Hartz I, II, III et IV. Celles-ci ont notamment bouleversé le service public de l'emploi et les règles d'indemnisation des chômeurs allemands. Pour le meilleur et pour le pire, ces réformes sont aujourd'hui au cœur d'un «modèle allemand» observé avec envie par certains responsables français, et très contesté par d'autres.
«Choix courageux»
La rencontre Hollande-Hartz, au fond, n'est guère étonnante. Comme Schröder, le président français est un social-démocrate «pragmatique», confronté à un taux de chômage important et ouvert à des solutions libérales pour le résorber. Lors d'une visite outre-Rhin en mai 2013, il avait d'ailleurs salué les «choix courageux» de Schröder «pour préserver l'emploi et anticiper les mutations industrielles». Dès lors, «qu'on écoute [Peter Hartz], qu'on parle avec lui, qu'on regarde quelle était l'expérience, ça paraît être la moindre des choses», a plaidé le ministre du Travail Michel Sapin sur France Inter, mardi matin.
Parmi les mesures portées par Hartz, figurent la restructuration du service public de l'emploi et le renforcement de la formation professionnelle, sujets qui peuvent intéresser le gouvernement français. Mais ses réformes les plus profo