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Libération
Reportage

En Russie, une croissance molle et le rouble se trouble

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Moscou voit sa monnaie à son plus bas historique par rapport à l’euro.
publié le 30 janvier 2014 à 21h36

Situé au nord-ouest de la capitale russe, le Metropolis fait partie de ces nouveaux temples de la consommation qui ont poussé un peu partout à la périphérie de Moscou. Une miniville climatisée dont les établissements bancaires indiquent en devanture le taux de change du rouble : 48 roubles pour un euro, le niveau le plus bas de son histoire, tandis que le dollar s'échange aux alentours de 35 roubles. «Ce n'est pas le rouble qui faiblit, mais le dollar et l'euro qui renchérissent face aux devises des marchés émergents», a tenté de rassurer Elvira Nabioullina, présidente de la Banque centrale de Russie.

Dégringolade. Si le pouvoir observe avec anxiété l'évolution des marchés, la population russe ne manifeste pas un grand intérêt pour cette dégringolade, enrayée hier : «On en a vu d'autres», entend-on souvent dans les galeries du Metropolis. «Je ne suis pas économiste, mais je sais une chose : avec le rouble, on n'est jamais sûr de rien», s'amuse Nadia, vendeuse. Les biens importés représentant une part considérable de la consommation en Russie, le pouvoir d'achat risque d'être sérieusement amputé avec un renchérissement des prix en perspective. «Les prix évoluent, mais il est trop tôt pour savoir quel sera l'impact sur nos ventes», commente Evgueni.

Si le rouble pâtit du resserrement de la politique monétaire américaine