«Renault et Nissan deviennent indissociables», a déclaré aux Echos le PDG des deux constructeurs automobiles, Carlos Ghosn, jeudi soir. Les constructeurs automobiles ont, en effet, annoncé leur intention «d'accroître les synergies dans quatre fonctions : les achats, l'ingénierie, la fabrication et la logistique, les ressources humaines». Le projet passe par la création de quatre directions communes. Ghosn espère ainsi réaliser 4,3 milliards d'euros d'économies grâce aux synergies d'ici à fin 2016. En 2013, elles avaient permis d'économiser 2,8 milliards d'euros.
Alliés depuis 1999 (Renault détient 43,4% de Nissan), les deux groupes réalisent déjà une partie de leurs achats en commun depuis 2009. Ils collaborent pour développer des moteurs et des boîtes de vitesses. Côté ingénierie, l'objectif est de passer à un vrai travail en commun. Il s'agit d'«éviter les doublons comme sur la voiture électrique, où la Zoé de Renault et la Leaf de Nissan ont des technologies différentes», a poursuivi Carlos Ghosn.
Plateformes. L'autre nerf de la guerre, c'est l'utilisation au maximum de plateformes communes. En clair, les deux groupes vont partager le maximum d'éléments invisibles des voitures pour réduire les dépenses. Seule la carrosserie et l'aménagement intérieur seront propres à chacun. L'alliance a ainsi accouché de la nouvelle plateforme «15-40», qui servira de base technique à tous les véhicules de la gamme mo