Enfin, une alliance. Et de taille. SFR et Bouygues vont conjuguer leurs forces. Ils ont expliqué ce matin comment ils allaient découper leurs réseaux. Leur Yalta (à SFR le Nord-Est, à Bouygues Télécom le centre et le grand Ouest…) colorie la France en bleu (la couleur de Bouygues) et rouge (celle de SFR). Dans ces zones, couvrant 57% de la population (mais 80 % du territoire), c'est soit SFR (60 % des sites), soit Bouygues (40 %) qui gérera les sites, choisira les équipements et sera responsable de leur bon fonctionnement. Il n'y a que les bandes de fréquences qui resteront l'apanage de chacun : «chacun définit son architecture de réseau et son taux de couverture de la population». C'est le minimum pour que chaque opérateur conserve la maîtrise de ses offres et la qualité des débits offerts. Le premier résultat, c'est une réduction drastique du nombre de sites. Bouygues Télécom en avait édifié 8 500 dans ces zones et SFR, 11 500. Il n'en restera plus que 10 500, soit 7 000 de moins.
En présentant leur accord de mutualisation, l'état-major des deux opérateurs présent ce matin au grand complet, a insisté sur les économies. «Ce type d'accord qui existe dans d'autres pays permet de réduire les Opex et Capex (investissements, ndlr) de 20 à 25%. On devrait être dans le bas de la fourchette», a insisté le duo. L'économie sera surtout s