Les déplacements des élus par le train ne sont pas gratuits. Ils font même l'objet d'une coquette recette pour l'opérateur ferroviaire. Les parlementaires, irrités par le procès que leur fait la Cour des comptes, contestent les assertions contenues dans leur rapport annuel publié mardi.
L'attaque des «sages» est rude. Ils jugent que l'Assemblée et le Sénat sous-payent les cartes de libre circulation des élus ainsi que les cartes à demi-tarif de leurs conjoints. Leur contrepartie financière «représente moins de 30% du tarif commercial de ces cartes». C'est trop bas, estime la Cour qui cite l'exemple d'un autre ministère «comptant un nombre important d'agents bénéficiaires», et qui paie, lui un prix de «70% du tarif commercial».
Les relations entre les compagnies de chemin de fer et les élus «remontent à l'origine de la République, quand le chef-lieu de canton était à une journée de cheval», explique à Libération Bernard Roman, questeur à l'Assemblée. Les arrangements du début ont cédé la place aujourd'hui à des conventions dont la dernière, conclue fin 2012 avec la SNCF, a donné lieu «à un bras de fer», dit-il. Alors que la SNCF voulait réévaluer la carte de 10%, le Parlement a obtenu un relèvement de 6% étalé sur trois ans. Pour chaque carte, il règle 4 131 euros à la SNCF. «On est loin d