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Libération

L’Alliance du Pacifique ou l’offensive réussie des libéraux sud-américains

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publié le 13 février 2014 à 21h16

Pour le président colombien, Juan Manuel Santos, c'est la «jolie fille convoitée» du continent. L'Alliance du Pacifique, qui réunit depuis avril 2011le Mexique, la Colombie, le Pérou et le Chili, ont signé lundi à Carthagène (Colombie) un accord de libre-échange. Les présidents des quatre pays les plus libéraux du sous-continent y ont amorcé leur union commerciale qui prévoit d'abolir 92% des droits de douanes d'ici à 2015.

L'initiative, qui regroupe 212 millions d'habitants et pèse 35% du PIB d'Amérique latine, séduit : le Costa Rica a entamé une procédure d'adhésion et le Panama devrait suivre. Surtout, 25 pays - dont la Chine, les Etats-Unis, la France et la plupart des grandes économies européennes et asiatiques - ont obtenu le statut d'observateur de l'alliance. «Ce n'est plus nous qui allons frapper aux portes, c'est le monde qui vient nous voir», s'est réjoui le président colombien. Les quatre membres revendiquent la moitié du commerce latino-américain avec le reste de la planète et veulent «continuer à avancer». Seuls les balbutiements de leur marché boursier unifié et la baisse du cours des matières premières, qui boostent leurs exportations, nuancent leur enthousiasme.

En agissant vite, le bloc libéral semble vouloir contraster avec la lenteur des initiatives de gauche du continent. Ainsi, l'Alba (Alliance bolivarienne pour les peuples d'Amérique) et Petrocaribe, (union énergétique des Caraïbes), imaginées par le Venezuela «révolutionna