Menu
Libération
Info Libé

La SNCF déprécie ses rames TGV d'une somme record de 1,4 milliard d'euros

Article réservé aux abonnés
L'opérateur, qui réunit ce matin son conseil d'administration, affiche néanmoins un résultat presqu'à l'équilibre.
Le logo de la SNCF sur un TGV. (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 13 février 2014 à 11h31

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait prévenu. Faute d’une rentabilité suffisante, les règles comptables allaient obliger l’opérateur ferroviaire à déprécier ses rames TGV. Cette fois, on y est. Réuni en ce moment, le conseil d’administration de la SNCF examine les comptes de l’année 2013.

L'opération de dépréciation n'est pas nouvelle. A deux reprises déjà en 2009 (pour 983 millions d'euros) et 2011 (pour 840 millions d'euros, dont 700 millions pour les TGV), des provisions pour dépréciations avaient été actées dans les comptes, amputant d'autant le résultat net. Mais, cette fois, le «test de valeur imposé par les commissaires aux comptes», selon les termes employés par Pepy, est cruel : il faut déprécier de 1,4 milliard d'euros le parc de 400 rames TGV. Ce qui fait une moyenne de 3,5 millions d'euros par rame. Sachant qu'une rame neuve, comme les Euroduplex, commandées en 2013 à Alstom, coûte autour de 30 millions d'euros.

La mauvaise nouvelle est atténuée par une autre, à contre-courant de la précédente: la réappréciation de l’infrastructure. En effet, les travaux de rénovation conséquents ont redonné de la valeur aux 30 000 kilomètres de voies et gares. Cette reprise de provisions se monte à 546 millions d’euros. Calculé avant la prise en compte de ce double mouvement de provisions, le résultat net est positif. Il s’affiche à 582 millions d’euros. Il est en net progrès par rapport à 2012 (383 millions d’euros de résultat net positif).

Le groupe SNCF a donc