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Libération
décryptage

Les taxis parviennent à freiner les VTC

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Le gouvernement a décidé jeudi le report des immatriculations jusqu’à la fin de la médiation.
publié le 13 février 2014 à 21h16

Feu rouge pour les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Face à la fronde des taxis, dont certains sont en grève depuis lundi pour protester contre la «concurrence déloyale» des VTC, accusés de leur chiper leur clientèle, le gouvernement a décidé hier de «reporter» les immatriculations de ces nouveaux acteurs du transport privé individuel, réservables sur Internet. Objectif : calmer le jeu jusqu'à la fin de la médiation menée par le député (PS) Thomas Thévenoud avec les syndicats de taxis (environ 55 000 dans l'Hexagone) et les représentants des VTC (6 500 entreprises exploitant 12 500 véhicules), qui doit durer deux mois.

Depuis quatre jours, le mouvement de protestation des taxis avait pris diverses formes : blocage de lieux sensibles (aéroports, gares), regroupements en divers endroits stratégiques de la capitale (Champ-de-Mars et porte Maillot) ou ralentissements savamment organisés sur le périphérique.

Pourquoi suspendre les immatriculations ?

Arc-boutés sur leurs positions concernant le statut des VTC, qu’ils accusent de concurrence déloyale - le coût d’enregistrement d’une VTC est d’environ 100 euros alors qu’une licence de taxi, après l’obtention d’un diplôme, se monnaie autour de 200 000 euros à Paris -, les taxis ne désarment pas. La preuve : ces travailleurs souvent indépendants ont choisi de perdre le fruit de journées de travail ainsi que le coût de la location de leur véhicule (autour de 110 euros par jo