Un geste de plus envers les entrepreneurs. Le gouvernement va assouplir largement les règles du crowdfunding, ou financement participatif, qui permet aux particuliers de financer avec leurs petites économies de jeunes entreprises innovantes. «La réglementation était inadaptée par rapport à la pratique», s'est justifié Fleur Pellerin, ministre des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique, vendredi, lors de la présentation du projet d'ordonnance prévu pour le mois prochain.
Le crowdfunding des plateformes comme KissKissBankBank et Ulule, qui permet de soutenir des projets artistiques, ne changera pas. C'est le financement de type capital-investissement qui bouge. Dans ce domaine, «nous cherchons à décrocher la médaille d'or du crowdfunding», a assumé Fleur Pellerin, effectivement sur la bonne voie. Les start-up pourront gratter jusqu'à un million d'euros auprès des particuliers (qui deviennent actionnaires) en passant par des plateformes dédiées comme SmartAngels, FinanceUtile ou Wiseed. Une démarche pour laquelle il faudra déposer un prospectus très simplifié auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Le montant du plafond est même plus élevé qu'aux Etats-Unis, où les entreprises peuvent lever jusqu'à 1 million de dollars (soit 730 000 euros), depuis le vote du Jobs Act cet automne.
«Fourchette haute». La France devient ainsi un des pays les plus en avance d'Europe pour le financement parti