Enfin des bonnes nouvelles ! Et même trois d’un coup. La diffusion par l’Insee, vendredi, de trois indicateurs macro-économiques bien orientés, laisse entrevoir un - timide - redémarrage de l’économie française.

Premier motif de satisfaction : la croissance. Elle a finalement atteint 0,3% l’année dernière (0,4% en Allemagne), quand l’Insee n’attendait que 0,2%. Certes, ce taux reste faible, quatre ans après la récession de 2009. Il permet cependant d’appréhender 2014 avec plus d’optimisme pour le gouvernement, et même de parier sur une croissance un peu supérieure au petit 0,9% prévu jusqu’ici par Bercy. D’autant que le retour de la croissance l’an passé (après une année blanche en 2012) est dû, pour le dernier trimestre, au redémarrage de l’investissement (+0,6%, après deux ans de baisse), à un rebond de la consommation (+0,5%), et à une hausse des exportations (+1,2%).

«Etape». «On est désormais un peu au-dessus du PIB du début 2008 [avant le début de la crise, ndlr]», remarque l'économiste Philippe Waechter, de la banque Natixis. Mais en termes de produit intérieur brut par habitant, on n'a pas encore retrouvé le niveau d'avant- crise, c'est là pour moi la prochaine étape.» Conséquence, néanmoins, de cette embellie : le pouvoir d'achat enraye sa chute en 2013, ne baissant que de 0,2% par unité de consommation, après le violent décrochage (-1,5%) l'année précédente.

«Je ne me satisfais pas, je dis : "faisons plus"