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La flotte britannique coule Cameron

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Les précipitations records en Grande-Bretagne mettent à mal le credo libéral du Premier ministre.
Le Premier ministre britannique David Cameron s'est déplacé vendredi 7 février dans une ferme inondée du Somerset, une partie du pays étant sous l'eau suite à de fortes chutes de pluie et tempêtes. (Photo Tim Ireland. AFP)
publié le 14 février 2014 à 21h16

Alors qu’une partie du sud-ouest de l’Angleterre vit les pieds dans l’eau depuis le réveillon de la Saint-Sylvestre, le baromètre s’affole à nouveau outre-Manche. Depuis mercredi, plus de 6 000 foyers ont déjà été évacués et 147 000 sont privés d’électricité, particulièrement au Pays de Galles, après des chutes de lignes à haute tension. Du jamais-vu en Grande-Bretagne depuis deux cent cinquante ans et les premiers relevés météorologiques disponibles. Des intempéries historiques en Grande-Bretagne, désormais aux portes de Londres, que le gouvernement n’a pas vu venir.

Depuis des semaines, les sinistrés expriment pourtant leur colère. Un ras-le-bol face auquel le gouvernement restait sourd. Le week-end dernier, le secrétaire d'Etat aux Collectivités locales s'était finalement rendu dans une région sinistrée, admettant que le «gouvernement avait fait des erreurs» mais rejetant l'entière responsabilité de cette mauvaise gestion sur l'Agence pour l'environnement. Une déclaration qui a mis le feu aux poudres. Le patron de l'Agence, Chris Smith, a immédiatement répliqué en accusant le ministère des Finances d'avoir coupé le budget alloué à la prévention des inondations. L'agence a notamment pour rôle de nettoyer les rivières pour éviter qu'elles ne débordent en cas de fortes pluies. Selon le Financial Times, depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement, en 2010, son budget est passé de 680 millions de livres (829 millions d'euros), à 570 millions de livres.