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Libération

Athènes entrevoit une petite lumière

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Crise . La Grèce a dégagé un excédent budgétaire primaire. Une première depuis dix ans.
publié le 16 février 2014 à 20h16

Le grand malade de l'Europe serait-il en phase de rémission après une cure d'austérité sans précédent ? Le Premier ministre grec, Antonis Samaras, a affirmé hier dans une interview à l'hebdo To Vima que son pays avait dégagé un excédent budgétaire primaire (c'est-à-dire hors intérêts de la dette) de 1,5 milliard d'euros en 2013. «Trois fois plus qu'estimé au départ», s'est-il félicité, soulignant par là que la Grèce a fait mieux que ce qu'exigeaient ses créanciers. De fait, cet objectif de 1,5 milliard était prévu pour 2014 et le retour à un excédent budgétaire primaire est une première depuis dix ans.

Mais ce chiffre doit encore être confirmé. Et, surtout, être étayé par d'autres compteurs autrement plus importants pour la troïka UE-BCE-FMI, qui a accordé au pays deux programmes de prêts massifs pour un montant total de 240 milliards d'euros. Eurostat doit notamment publier en avril les chiffres officiels de la dette et du déficit. Et le président de la Banque centrale grecque, Georges Provopoulos, s'est montré très prudent fin janvier en déclarant que «l'évolution future de l'économie est en proie à une forte incertitude»…

Antonis Samaras s'était déjà montré optimiste en assurant il y a quelques jours au tabloïd allemand Bild : «Nous n'avons pas besoin d'un troisième plan d'aide. Nous atteignons notre objectif avec l'actuel plan d'aide.» Tant mieux. Car, selon le Spiegel, l'intransigeante Angela Merkel a fait savoir au go