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Libération
Récit

François Hollande en bonne «company»

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Pour attirer les investisseurs étrangers, alors que tous les signaux sont au rouge, le Président organise un raout avec 34 patrons de multinationales.
Des chefs d'entreprise chinois dans la cour de l'Elysée, en juin, à l'occasion de la quatrième édition de l'International Capital Conference. (Photo Sebastien CALVET)
publié le 16 février 2014 à 21h16

Mon Dieu qu’elle est loin cette démondialisation, si chère à Arnaud Montebourg. Celle-là même qui avait permis à l’actuel ministre du Redressement productif de réaliser 17% à la primaire socialiste. C’était il y a un peu plus de deux ans. Une éternité. Car aujourd’hui, la République déroule le tapis rouge à 34 patrons de multinationales étrangères, en provenance de 19 pays répartis sur les cinq continents. Certains ont des filiales en France, d’autres pas du tout. Beaucoup ont déjà rencontré François Hollande au cours de ses différents séjours à l’étranger, au Brésil, en Turquie ou en Inde.

Tous sont à la tête de véritables empires dans l'industrie, les services, mais aussi la finance. En plus des patrons des fonds souverains chinois et qataris, l'Elysée a par exemple invité Philipp Hildebrand, le vice-président de BlackRock, un des plus puissants fonds d'investissement au monde, qui gère plus de 4 milliards d'euros d'actifs. Dans le dossier de presse distribué par l'Elysée, on apprend même que «le groupe propose en France des produits d'investissement, dont une large gamme de fonds enregistrés au Luxembourg». Hier soir, tous étaient reçus à dîner à Matignon. Ce matin, autour de douze ministres (dont Montebourg), ils sont invités à l'Elysée à une séance de travail de deux heures trente sur le thème de l'attractivité de l'économie française. Trois sujets seront abordés : l'accès au marché, la fiscalité et l'innovation. Le tout conclu par l'annonce d'une série de mesur