Il rentre tout juste de Los Angeles où il vient de tourner un clip pour une campagne de «crowdfunding» (ou financement participatif) sur Internet afin de lever des fonds. Entre ses mains, dans les modestes locaux d’Optinvent, la start-up qu’il a créée à Rennes, il tient une paire de lunettes noires et blanches en plastique souple, résultat de la dernière impression en 3D de son petit bijou : des lunettes à réalité augmentée qui se posent, excusez du peu, en concurrentes directes des déjà célèbres Google Glass.
A quelques semaines de la livraison de sa première paire connectées, ORA-S, Kayvan Mirza, 45 ans, les cheveux noirs dressés en brosse sur la tête, n'a pas une minute à lui. Cet ingénieur de formation, détenteur d'un passeport américain, n'en reste pas moins d'un calme et d'une sérénité à toute épreuve. Et ne s'émeut guère de se mesurer au géant américain. «Au contraire, c'est très bien, ils assurent tout le service marketing en faisant connaître le produit, se réjouit-il. Et nos lunettes à réalité augmentée ont des qualités supérieures aux Google Glass.» Cela dit sans forfanterie, ni fausse modestie, assure-t-il.
Œil. Si les Google Glass alimentent depuis quelque temps toutes les conversations de la planète high-tech, Kayvan Mirza et son équipe de huit personnes peuvent se targuer d'en avoir inventé une version très performante. Avec une image trois fois plus grande qui peut être placée, au choix, directement dans l