C'était peut-être la plus discrète des étapes du voyage de François Hollande aux Etats-Unis : l'inauguration de la première Maison de la France à l'international à San Francisco, surnommée French tech hub en hommage à la French tech de Fleur Pellerin. Mercredi, le Président a présenté ce concept tout droit sorti des assises de l'entrepreneuriat devant un parterre de Frenchies entrepreneurs immigrés. Ce lieu d'hébergement pour les start-up, dirigé par le serial-entrepreneur Xavier Wartelle, proposera les services d'un incubateur et d'un accélérateur, dont la mise en relation avec des réseaux de financement, des mentors et des décideurs. Le projet a coûté un million d'euros, somme provisionnée sur le grand emprunt, auquel s'ajoute un budget de fonctionnement de 1 million d'euros par an.
Etait-ce nécessaire ?
Mais si la place du numérique semble incontournable, San Francisco n'avait pas vraiment besoin de ça. «Il y a déjà beaucoup d'incubateurs ici, il est facile d'y trouver des locaux», raconte Carlos Diaz, PDG de Kwarter et lanceur d'alerte des «Pigeons». «Pire, d'expérience, je pense que pour aider les Français à s'intégrer, il vaut mieux ne pas les parquer entre eux, mais s'appuyer sur l'existant.»
En ville, on trouvait déjà un espace de coworking à la française ouvert depuis 2006 par FaberNovel : Parisoma. A la fois lieu de travail et d'organisation d'événements, partenaire du Camping à Paris qui lui en