L’entrée de Dongfeng au capital de PSA serait un non-sujet, selon le groupe automobile. La collaboration franco-chinoise n’est, en effet, pas nouvelle. Le constructeur français s’est officiellement associé à l’assembleur chinois en 1992, au sein d’une coentreprise nommée DPCA (Dongfeng Peugeot-Citroën automobiles), ou Shenlong (pour «dragon magique») en mandarin. Ensemble, ils partagent déjà trois usines près de la ville de Wuhan, et emploient sur place 15 000 personnes des deux nationalités. L’entreprise a écoulé 557 000 véhicules en 2013, 26% de plus qu’en 2012, un résultat qui dépasse les prévisions. Ses ventes ne représentent cependant que 3,5% du premier marché mondial.
Cette collaboration, qui vient de passer un nouveau palier, a traversé de multiples épreuves. Les premières prises de contact datent du milieu des années 80. A l’époque, s’installer en Chine relève du parcours du combattant. Il y est impossible de fabriquer et de commercialiser des véhicules sans créer une joint-venture avec l’un des acteurs publics locaux. Dans ces sociétés, les parts doivent être réparties à 50-50 entre locaux et étrangers, qui doivent dealer avec les représentants de l’Etat. Dans la documentation d’un ancien cadre de PSA, on retrouve ainsi les traces d’un premier contact entre Peugeot et la ville de Canton, en 1984. Un projet avorté.
Secrets. Citroën, encore indépendant, prend ensuite le relais en répondant à une série d'appels d'offres passés par P