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Libération
Récit

PSA en conduite accompagnée

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L’entrée de l’Etat français et du groupe public chinois Dongfeng au capital du constructeur automobile doit être validée aujourd’hui.
A l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, en avril. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 17 février 2014 à 21h36

PSA va accoucher d’un lion à trois têtes. Le protocole d’accord pour une augmentation de capital de plus de 3 milliards d’euros sera présenté, aujourd’hui, au conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën, et devrait être validé dans la foulée. Sauf rebondissement de dernière minute, l’Etat français et le chinois Dongfeng devraient entrer au capital du groupe, à hauteur de 800 millions d’euros chacun, la famille devrait remettre au pot (dans une moindre mesure), et le reste serait assuré par un appel au public. Les trois grands actionnaires se partageraient ainsi 14% du capital chacun, ainsi que la gouvernance du groupe au sein du conseil de surveillance.

Gadoue. S'agit-il d'une quasi renationalisation ? C'est, en tout cas, la première fois depuis le sauvetage d'Alstom en 2004 que l'Etat intervient directement au capital d'un groupe industriel. A l'époque, l'Etat avait acquis 21% du géant des transports et de l'énergie pour 720 millions d'euros, avant de les revendre à Bouygues deux ans plus tard. L'opération avait été menée par le ministre de l'Economie de l'époque… Nicolas Sarkozy.

Cette fois, c'est PSA qui pataugeait dans la gadoue. Le groupe a accumulé les difficultés commerciales (ses ventes ont reculé de 4,9% en 2013), 5 milliards d'euros de pertes financières en 2012, et a bouclé en 2013 un accord de compétitivité qui prévoit la suppression de 11 200 emplois. Afin de sauver le second constructeur français, le président du directoir