Ce transfuge de Renault devient le nouvel homme fort de PSA. Carlos Tavares, 55 ans, devrait prendre la main de l'opérationnel du groupe - la division automobile - dès demain, selon les Echos. Alors que le président du directoire, Philippe Varin, se concentre sur l'augmentation du capital, cette passation de pouvoir avancée semble nécessaire, avant la prise de fonction officielle, fin mars.
L'arrivée de Carlos Tavares rassure les cadres du groupe autant que les marchés. Ingénieur diplômé de l'Ecole centrale, l'homme est un pur produit de l'automobile. Il a passé vingt-trois ans chez le concurrent Renault, en gravissant un à un tous les échelons, jusqu'au poste de numéro 2. Ses atouts ? Tavares a une solide expérience à l'international et a contribué à la montée en gamme de la marque au losange. «C'est un gestionnaire respecté, il peut remettre à lui seul les comptes du groupe à l'équilibre», clame un ancien cadre dirigeant. Mais il a la réputation de couper dans le vif sans hésiter : lors des négociations sur l'accord de compétitivité de Renault, en mars 2013, il a même proposé de fermer une des usines françaises.
Autre éraflure sur son CV, ce «car guy» a été mis à la porte par Carlos Ghosn après une interview où il affirmait ses ambitions… pour la concurrence. A l'agence Bloomberg, il évoquait ainsi son «énergie et appétit pour devenir numéro 1» d'un grand groupe, proposant ses services à General Motors ou Ford. Il a aujourd'hui gagné son p