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L'Etat et Dongfeng prennent leur part du Lion

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A la veille de la présentation des résultats financiers attendus dans le rouge, PSA a validé l'entrée au capital de l'Etat français et de l'assembleur chinois à hauteur de 800 millions d'euros chacun.
Une chaîne d'assemblage à l'usine PSA Peugeot Citroën de Sochaux (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 18 février 2014 à 17h19

C'est la nouvelle étape du feuilleton du moment dans l'industrie automobile. Sans surprise, le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën a validé, cette après-midi, «à l'unanimité», le protocole d'accord qui ouvre la voie à l'entrée au capital de l'Etat français et du groupe chinois Dongfeng, selon deux sources proches du dossier. Cette recapitalisation est nécessaire pour le constructeur français en difficulté : en 2012, il a essuyé une perte nette de 5 milliards d'euros et continue à brûler 200 millions d'euros de cash tous les mois.

L’augmentation du capital sera bien de 3 milliards d’euros environ, dont une part réservée de 1,6 milliard sera partagée à parts égales entre l’Etat et l’assembleur chinois, suite à des mois de négociation. Ainsi les trois actionnaires principaux détiendront chacun 14% du capital. Une participation en baisse pour l’actionnaire historique, la famille Peugeot, qui détenait jusqu’alors 25,4% du groupe automobile. Elle perdra ses «droits de vote doubles» au conseil de surveillance, qui lui assurent actuellement 38,1% des droits de vote. Le reste de la recapitalisation viendrait d’un appel public au marché. Les futurs grands actionnaires devraient signer une clause dite de «standstill», qui leur interdit de céder ou d’acquérir, pendant plusieurs années, de nouvelles actions et bloque ainsi une possible montée en puissance de Dongfeng.

Rien sur le futur président du conseil

Suivant ce scénario, la gouvernance du groupe devrait être chamboulée. «La composition du futur con