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Récit

Le Medef s’engage… à demander plus

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Patronat . Pierre Gattaz a fait hier plusieurs propositions visant à tirer le pacte de responsabilité à son avantage.
Pierre Gattaz, le 21 janvier, à l'Elysée. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 18 février 2014 à 21h16

Le Medef se montre de plus en plus gourmand. Dernière revendication, énoncée hier par son président, Pierre Gattaz, à l'occasion de sa conférence de presse mensuelle : «Il faudrait qu'il y ait un moratoire sur ces projets de loi qui sont autant de stress sur le dos des patrons.» Et de citer en exemple le texte encadrant le recours aux stagiaires dans les entreprises (débattu à l'Assemblée à partir d'aujourd'hui), la loi «Florange» sur la reprise de sites rentables ou encore celle sur l'apprentissage. En tout, «une quinzaine de projets dans les tuyaux», qui font «très très peur» à Gattaz.

«Moins agressif». Tout à sa volonté de s'engager le moins possible sur des contreparties en échange des 30 milliards de baisse du coût du travail prévus par le pacte de responsabilité, le patron des patrons a également demandé à ce que «l'observatoire des contreparties» soit appelé «comité de suivi du pacte», car «c'est beaucoup moins agressif». Et surtout moins contraignant… Car la mission serait d'y «mesurer régulièrement l'impact des actions engagées durant toute la durée du projet et, le cas échéant, proposer des mesures correctrices», et non pas forcément d'y surveiller des «engagements chiffrés» de création d'emplois.

Le Medef aimerait d’ailleurs voir les 30 milliards d’euros répartis comme suit : 20 milliards qui resteraient attachés à l’actuel crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), réservés