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S'estimant «sacrifiés», les artisans reviennent à la charge

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Après une mobilisation au mois de novembre, l'organisation patronale des artisans et commerçants tire de nouveau la sonnette d'alarme sur les suppressions d'emplois dans le secteur et dénonce le «mépris» du gouvernement à son égard.
par AFP
publié le 18 février 2014 à 16h03

L'organisation patronale des artisans et commerçants de France (UPA) a annoncé mardi lancer une nouvelle opération de sensibilisation du grand public, afin de dénoncer le «gâchis insupportable» que créerait le gouvernement en restant sourd à leurs difficultés. L'UPA avait déjà lancé cet automne une première campagne autour du slogan «sacrifiés mais pas résignés», afin d'alerter sur la crise que vivent de nombreux commerçants et artisans.

«Depuis le lancement de "Sacrifiés", le 13 novembre, ce sont 40 000 emplois qui ont été perdus dans l'artisanat. C'est un gâchis insupportable, on pourrait presque parler de non assistance à personne en danger», a dénoncé le président de l'UPA, Jean-Pierre Crouzet, lors d'une conférence de presse. L'UPA dénonce un «mépris» de la part du gouvernement, regrettant que le président de la République n'ait, pour l'heure, «rien montré (les) concernant». «Lorsque nous avons lancé "Sacrifiés", nous n'avons été reçus que par le directeur de cabinet de Matignon, le Premier ministre ne s'est même pas donné la peine», regrette Patrick Liébus, vice-président de l'UPA, rappelant au passage que la pétition «Sacrifiés» a été signée par plus de 900 000 personnes.

«Faut-il casser pour être entendu ? Nous ne sommes pa