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interview

WhatsApp : «Les barrières à l'entrée restent faibles dans les nouvelles technologies»

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Facebook livre à Google une "guerre totale", qui passe par l'acquisition de parts sur les messageries instantanées. (Photo Josh Edelson. AFP)
publié le 20 février 2014 à 22h53

Pour Christian Parisot, chef économiste de la société de bourse Aurel BGC, le rachat de WhatsApp est une nouvelle illustration de bulle des réseaux sociaux. Mais il s’agit également d’un investissement défensif pour Facebook qui craignait la concurrence potentielle d’un service de 3 ans d’âge et 55 employés. Entretien.

Le rachat de WhatsApp au prix exorbitant de 19 milliards de dollars par Facebook témoigne-t-il du retour d’une nouvelle bulle Internet ?

Il existe bien une bulle autour des réseaux sociaux et des services qui y sont associés comme ces messageries instantanées. On pourrait dire que personne ne sait exactement combien vaut un service comprenant des centaines de millions d'usagers et dont on dit qu'il a le potentiel pour atteindre le milliard comme WhatsApp. Mais c'est vrai que WhatsApp a un chiffre d'affaires inexistant et ne fait pas de bénéfices et qu'au regard de sa valorisation, les sommes paraissent totalement délirantes et ce même si Facebook ne va dépenser que 4 milliards de dollars en cash pour financer son acquisition, le reste étant payé en actions.

Quel est l’enjeu pour Facebook ?

Facebook est aujourd’hui dans une guerre totale avec Google et est obsédé par le fait de ne perdre personne et d’additionner les milliards d’usagers dans sa course à l’audience. Elle se déroule aujourd’hui sur le mobile, domaine dans lequel Google a pris une longueur d’avance avec son système Android dont les détracteurs disaient au départ qu’il ne représentait pas un modèle en étant de surcroît livré gratuitement aux fabricants de mobiles. On a vu finalement l’avance que cela a permis à Google de prendre.

Et donc ?

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