Des vaches bloquées au milieu de champs inondés, des routes devenues impraticables ou encore des glissements de terrain emportant les habitations. Après deux mois de pluies ininterrompues dans le sud de l'Angleterre, l'heure est au bilan et aux questionnements. Le Royaume-Uni, qui nargue ses voisins européens avec des voyants économiques passés au vert, risque-t-il de replonger ? Afin d'éviter ce scénario catastrophe, le Premier ministre, David Cameron, a reçu les compagnies d'assurance en les exhortant à «agir au plus vite».
Selon les premières estimations, les intempéries pourraient coûter 1 milliard de livres (1,2 milliard d’euros). Otto Thoresen, le directeur de l’Association des assureurs britanniques (ABI), a précisé que 14 millions de livresavaient déjà été déboursés depuis Noël. Les sinistrés ont reçu entre 500 livres et 3 000 livres et les assurances ont déboursé 24 millions de livres en nuitées d’hôtel, repas et locations.
De son côté, le gouvernement a multiplié les mesures de soutien : 5 000 livres pour chaque foyer ou entreprise affecté et une enveloppe de 10 millions pour les PME. Toutes les sociétés affectées bénéficient en outre de trois mois de délais pour payer leurs factures. Last but not least, les banques vont mettre la main à la poche en déboursant 750 millions de livres.
En additionnant toutes ces aides, on atteint une facture vertigineuse qui risque, alertent certains économistes, de freiner une reprise économique qui s'annonçait pourta