Cérium, terbium, samarium, scandium, gadolinium… Vous n’avez peut-être jamais entendu parler de cette quinzaine de métaux ultra-précieux qu’on appelle «terres rares». Ils sont pourtant présents dans nos tablettes, nos téléphones et jusque dans les billets de banque. Mais les gisements connus et exploitables sont plutôt limités sur notre planète : 110 à 150 millions de tonnes seulement. Et la Chine détiendrait près de 90% des réserves mondiales, loin devant la Russie et les Etats-Unis. Des superpuissances qui se livrent une guerre géopolitique pour le contrôle de cet «or gris».
D'où cette idée un peu folle, mais pas tant que ça : aller chercher ces précieux minerais sur la Lune plutôt que sous la calotte polaire ou à 20 000 lieux sous les mers. C'est un projet très sérieux de la Nasa qui compte faire appel au secteur privé pour financer ces coûteuses missions lunaires d'ici à 2030. «Des atterrisseurs lunaires développés par des sociétés privées peuvent contribuer à prospecter et à exploiter ces ressources», vient d'annoncer l'agence spatiale américaine, qui a déjà beaucoup à faire avec ses projets martiens. Coûteux ? Le mot est faible : il faudrait des milliards de dollars et une débauche de technologies de pointe pour envoyer des missions minières humaines et/ou robotisées sur notre satellite terrestre. Transporter 1 kilo de matériel vers la Lune coûte 100 000 dollars (73 000 euros) - sans compter le prix du matériel en lui-même.
Mais face au dominium chinois sur les