Menu
Libération
décryptage

Pour SFR, Numericable a la fibre du mariage

Article réservé aux abonnés
Le numéro 2 de la téléphonie, en perte de vitesse, a été approché par le cablo-opérateur. Prémices d’une recomposition du secteur ?
Montage photo avec les logos de Numericable et de SFR (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 24 février 2014 à 21h06

Entre le numéro 1 de la fibre optique - Numericable - et le numéro 2 du mobile - SFR - bruissent à nouveau des rumeurs d'alliance. «Nous avons bien été approchés par Numericable», reconnaissait hier le groupe Vivendi, maison-mère de SFR, qui démentait cependant qu'un accord de principe pour vendre SFR au câblo-opérateur ait été conclu ce week-end, comme l'ont affirmé les Echos.

Pourquoi Numericable est-il intéressé par SFR ?

Le champion de la fibre, qui s'est construit sur les décombres du Plan câble dans les années 80, tient sa revanche, après des années d'obstination et de lente reconstruction. L'artisan de l'opération imaginée aujourd'hui s'appelle Patrick Drahi, actionnaire à 40% de Numericable. Très tôt, Drahi s'est investi dans le câble, flairant le potentiel de la technologie. Celle-ci s'est imposée un peu partout dans le monde, mais elle est boudée en France à cause de la suprématie du fil de cuivre dopé par l'ADSL. A la tête de son fonds Altice, et grâce à ses talents de financier, Drahi a multiplié les acquisitions par endettement, via des opérations dites de LBO (leveraged buy-out, rachat d'une entreprise par endettement). En Israël, au Kenya ou encore aux Antilles. Et surtout en France, où il rachète un à un, discrètement, les réseaux câblés. Ceux de Noos (ex-Lyonnaise des eaux) et de FT Câble (ex-France Télécom), qui partent à vau-l'eau, sont gobés par Drahi. Le réseau ainsi agrégé est disparate. Des