Une nouvelle note du FMI vient écorner les dogmes de l’institution. Deux experts ont livré mercredi un plaidoyer en faveur de la lutte contre les inégalités et de la redistribution des richesses. Indispensables pour une croissance durable.
Que dit la note ?
L'augmentation des inégalités de revenus «est une menace pour la gouvernance démocratique». Et une croissance «plus rapide et plus durable semble avoir suivi la réduction des inégalités», écrivent Jonathan Ostry et Andrew Berg, directeur et directeur adjoint du département de la recherche du FMI. Oui, des inégalités excessives «risquent de peser sur la croissance, par exemple en réduisant l'accès à la santé et à l'éducation, en provoquant de l'instabilité politique et économique qui réduit l'investissement et en mettant à mal le consensus social requis pour faire face à des chocs de grande envergure». Et les économistes du Fonds d'ajouter que «de récentes études montrent comment les inégalités ont intensifié le cycle d'endettement et de financement, devenant la source de la crise». D'autres enquêtes expliquent aussi comment «des facteurs d'économie politique, en particulier l'influence des riches, ont permis aux excès financiers de s'accumuler avant la crise». Haro donc sur le prêt à penser néolibéral qui postule que la redistribution des richesses par l'impôt et les transferts sociaux (allocations, aides, etc.) décourage l'initiative privée