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Libération

Berck : le flair des policiers mis à rude épreuve

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publié le 2 mars 2014 à 20h16

Au travail, ça peut parfois sentir mauvais. A Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, le commissariat a été évacué mardi dernier en raison d'émanations pestilentielles («une odeur poivrée», selon un policier) qui incommodaient fortement les fonctionnaires. Gorge qui gratte, yeux qui piquent, nez qui coule, maux de ventre, vomissements. Résultat, trois policiers en arrêt maladie, d'autres victimes de malaises et la majorité qui s'inquiète. «Des solutions de replacement ont été trouvées, on est désormais dans des locaux à côté du commissariat», explique à Libération Fabrice Kazmierczak, délégué syndical Unsa police. Peu de temps auparavant, il avait déclaré à l'AFP : «On est tous, tous intoxiqués. Il y a des gens qui restent un quart d'heure et qui font des malaises. Vous imaginez depuis trois semaines ce qu'on a pu engranger dans le sang.» Malgré des visites quasiment quotidiennes, les pompiers n'ont pas réussi à identifier l'origine des effluves.

La vidange des égouts n’a rien donné non plus. Mais, jeudi, une société privée qui a effectué des analyses sur place commençait à parler d’odeur d’ammoniaque. Le syndicat Unsa a contacté la médecine du travail, mais pas de rendez-vous avant le 10 mars.

Les policiers sont allés voir leur médecin pour effectuer des prises de sang. Et ils ont regardé dans le dictionnaire médical ce qui pouvait arriver en cas d'inhalation d'ammoniaque : toux et difficultés respiratoires, voire œdèmes pulmonaires.