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Enquête

Aux biosources de notre consommation

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EcoFuturdossier
Emballages, carburants...Les matières d'origine végétale se substituent progressivement à leurs concurrents issus d'énergies fossiles
publié le 2 mars 2014 à 17h06

Vous feuilletez peut-être ce journal dans le train, sur un siège en polyester renforcé de fibres de lin, et vous nous rangerez bientôt dans votre sacoche en chanvre, à côté de votre bouteille d’eau en plastique «d’origine végétale». Si vous nous lisez sur ordinateur, votre souris est peut-être en amidon de maïs, assortie à une clé USB enrobée de pin massif, sur ce beau bureau en bois aggloméré avec des biocolles. A moins qu’elle n’ait atterri sur votre moquette écoconçue à partir de graines de ricin. Ce mot, notez-le (avec un stylo en agroplastique, lui aussi): c’est le biosourcing. Ou l’art de confectionner avec des molécules du monde vivant des objets habituellement tout droit dérivés du pétrole.

Dosettes de café en amidon

A première vue, il faut s'en réjouir. Raréfaction et cherté des hydrocarbures, bilan carbone en béton (puisque la plante a absorbé du carbone atmosphérique pour grandir), traitement simplifié en fin de vie, relocalisation industrielle, revitalisation de l'agriculture : tout plaide pour cette filière. «L'intérêt économique lié au développement des produits et matériaux biosourcés, ainsi que l'émergence de méthodes alternatives utilisant des ressources renouvelables, font de la biomasse une ressource de plus en plus sollicitée», observe le cabinet d'études Alcimed, dans une enquête pour l'organisme FranceAgriMer. Et cela même en excluant les usages énergétiques, biocarburants en tête, qui ont fait décoller la filière.

Cette tendance se vérifie à l'échelle mondiale : «En C