L'Europe, très préoccupée par la dégringolade de la compétitivité française, a aussi les yeux braqués sur le pacte de responsabilité. «Nous [en] attendons avec impatience les détails», car il est urgent «d'améliorer l'environnement économique des entreprises», a déclaré hier le vice-président de la Commission européenne, Olli Rehn. Paris vient de récolter, en huit jours, deux pressants coups de semonce de Bruxelles. La Commission juge l'économie française dans un état tellement critique qu'elle a même décidé hier de la mettre sous surveillance renforcée.
Alarme. Un signal d'alarme qui place la France dans la même salle d'observation que les plus grands malades - ou convalescents - de la zone euro, à savoir l'Italie, la Slovénie, l'Espagne et l'Irlande (les deux derniers viennent tout juste de sortir d'un plan d'assistance financière). Pour l'exécutif européen, la France souffre de nombreux déséquilibres macroéconomiques qui n'ont pas été suffisamment corrigés. Deux clignotants restent en rouge vif - la faiblesse des exportations et la hausse de la dette -, ce qui requiert «des mesures décisives de politique économique», a averti Olli Rehn, également commissaire aux Affaires économiques et monétaires, en présentant le résultat des bilans approfondis réalisés sur les dix-sept pays de l'Union jugés en déséquilibre. Si Paris écope d'une procédure de surveillance rapprochée, c'est que l'anémie de la deuxième économie