Les prétendants s’empressent autour de SFR. Le groupe Vivendi, pressé de se déterminer sur le sort qu’il réserve à son opérateur télécom accusé de plomber son cours de Bourse, avait posé son ultimatum à 20 heures, hier soir. Il s’est retrouvé avec au moins deux propositions sérieuses. Deux offres solides, tout au moins sur le papier et d’un point de vue financier. Celle du câblo-opérateur Numericable, piloté par son premier actionnaire, le financier Patrick Drahi, à la tête du fonds Altice, et celle de Martin Bouygues et de son groupe de BTP-médias-télécoms.
Les analystes, qui ont retourné dans tous les sens le potentiel et les montages financiers imaginés par les deux groupes, jugent ces offres crédibles. «Bouygues a les moyens de racheter SFR, mais Numericable reste le mieux positionné», écrit ainsi Oddo Securities dans une note publiée hier matin.
Doublons. L'un comme l'autre soulèvent cependant bien des questions. L'inquiétude se concentre surtout sur deux sujets : l'emploi et les investissements. L'histoire montre que les fusions ou les concentrations coûtent cher en emplois détruits. Ainsi, en 2006, au lendemain du rachat de Noos par Numericable, le groupe avait lancé un vaste plan social, supprimant 790 emplois sur 1350. Drahi a voulu cette fois rassurer: il y aura maintien des 8 500 emplois chez SFR et des 2400 emplois chez Numericable, a-t-il affirmé au Figaro. «Et même un recrutement de commerciaux pour le m