Avec le tourisme, c’est le nouvel atout maître de l’économie espagnole. Malgré un marché de l’emploi qui reste ravagé avec un chômage toujours à un niveau record de plus de 26% et une sortie de récession encore poussive, les exportations marchent du feu de Dieu. Meubles, céramique, jouets, alimentation, pièces automobiles, cosmétiques, électronique… D’innombrables secteurs enregistrent des chiffres records et boostent comme jamais leurs ventes à l’étranger. Des entreprises comme Freixenet (vins mousseux) ou Sastrería Cornejo (textile) pulvérisent leurs performances à l’export.
En 2013, les exportations, dont l’acteur type est une PME de 167 salariés en moyenne, ont atteint 234 milliards d’euros (contre 226 milliards d’euros en 2012), soit 34% du PIB. De quoi faire de l’Espagne l’économie européenne la plus tournée vers l’étranger derrière l’Allemagne. Résultat, après des années dans le rouge, la balance commerciale est désormais en excédent, de l’ordre de 2% du PIB.
«Insidieuses». Une performance qui se paie cependant au prix fort. Car la potion miracle de cette embellie qui, dixit le secrétaire d'Etat au Commerce, Jaime García-Legaz, «tire vers le haut le pays et lui permet d'être de nouveau compétitif sur le marché mondial» est particulièrement amère pour des leaders syndicaux aussi furieux que désemparés. Son principal ingrédient ? Une dévaluation massive des salaires. Tout récemment, le secrétaire général du syndicat