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Libération

McPhy : Le stockage d’hydrogène a le vent en Bourse

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publié le 9 mars 2014 à 18h26

«Nous avons quatre ans d'avance sur nos concurrents.» C'est peu dire que Pascal Mauberger, président du directoire de McPhy, s'est montré très optimiste la semaine passée lors de l'introduction en Bourse de sa société spécialiste du stockage d'hydrogène français. L'utilisation de ce gaz est encore émergente dans le secteur des énergies nouvelles. La PME drômoise espère lever 22 millions d'euros. Une somme. Mais elle a des atouts pour séduire les investisseurs dans un contexte de transition énergétique mondiale de plus en plus porteur.

Alors que 2013 a été catastrophique en ce qui concerne le nombre de nouvelles éoliennes et de raccordements de panneaux solaires photovoltaïques - au plus bas depuis quatre ans -, McPhy possède l'avantage d'être présent sur tous les marchés du H2 : l'hydrogène industriel, l'injection d'hydrogène dans le réseau de gaz naturel, le stockage de l'énergie par hydrogène et, enfin les véhicules carburant à l'hydrogène ou alimentés par une pile à combustible.

Après avoir œuvré à développer ses technologies, McPhy veut donc se faire connaître et transformer l'essai sur le plan commercial. Créée en 2008, la société française travaille sur un projet de «pompes» à hydrogène dans les stations-service. Mais elle doit encore parvenir à convaincre de la rentabilité de ses technologies dans le domaine énergétique. Et, surtout, faire la preuve de sa rentabilité : l'an dernier la PME a accusé une perte nette de 8,5 millions d'euros sur