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Libération

Pas d’hémorragie dans les emplois

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publié le 9 mars 2014 à 21h36

Le régulateur des télécoms (Arcep) ne loupe pas une occasion de calmer les Cassandre qui crient aux destructions d'emplois. «On est très loin d'un secteur sinistré», répète Jean-Ludovic Silicani, son président. Fin 2012, l'Arcep dénombrait 128 810 emplois directs chez Orange, Bouygues, Free et Numericable, 4 600 de plus qu'en 2009.

Décrue. En fait, c'est Orange qui donne le ton. «Nous avons recruté 10 000 personnes entre 2009 et 2012», insiste Pierre Louette chez Orange. Bien au-delà des 4 000 départs sur la période, Orange (102 000 salariés fin 2013) concentre donc 80% des effectifs des télécoms, même si la décrue s'amorce.

SFR continue aussi de recruter. En même temps qu’il faisait monter un millier de personnes dans son plan de départs volontaires, il créait 267 postes et prenait, en 2013, 450 à 500 jeunes en alternance (5% de son effectif). Le déménagement à La Défense à la Plaine Saint-Denis dans un siège flambant neuf et les difficultés de transport posées à certains salariés est tombé à pic pour faciliter l’opération d’allégement. Bouygues, après un plan autour de 500 personnes, est en train lui aussi de combler la marche.

Bombe. L'emploi se situe aussi à l'extérieur des entreprises. A l'automne, SP2C, un syndicat du secteur, avait lâché une petite bombe : 4 000 emplois allaient être détruits dans les centres de contact en 2013, et autant en 2014. La faute au «tsunami»