Hier matin, sous les lustres dégoulinant de la grande salle des fêtes de l’Elysée, avait été installé un décor de télé-réalité. Il y avait une animatrice, en veste et talons aiguilles de couleur rouge. Des fauteuils en cuir blanc, disposés en cercle, dans lesquels on avait installé une vingtaine de vrais jeunes, titulaires d’un emploi d’avenir. Et surtout, il y avait un ministre du Travail (Michel Sapin) et un président de la République qui, pour cause d’élections municipales, ne sort plus de son Palais depuis plusieurs jours. Si cette vraie fausse émission (diffusée en direct sur le site de l’Elysée) avait dû avoir un titre, elle aurait pu s’appeler «Ma vie a changé depuis que j’ai un emploi d’avenir».
Faute d’inversion franche et incontestable de la courbe du chômage en 2013, François Hollande compte valoriser le seul véritable résultat tangible de sa politique : la baisse du chômage des jeunes depuis presque un an. Si le contrat de génération (l’autre pièce maîtresse de sa boîte à outils) peine toujours autant à décoller, les emplois d’avenir ont eux trouvé leur public : 115 000 contrats ont été signés à ce jour.
Pédagogie. Hier, Hollande a maintenu son objectif de 150 000 emplois d'avenir à la fin de l'année. «Est-ce que l'objectif a été atteint, de faire diminuer le chômage des jeunes ? Oui, puisqu'à la fin de l'année 2013, [il] est tombé - c'est encore trop haut - à 22% alors qu'il était à 25%», a déclaré le Président.
Franço