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La Redoute : un plan de départ au rabais

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Les discussions entre les syndicats et la famille Pinault sur les indemnités sont bloquées. Les ouvriers défilent demain pour demander la prise en compte de leur ancienneté.
publié le 11 mars 2014 à 20h06

Demain, ce sera jour de manif pour les salariés de la Redoute. Une de plus. Il faut dire que la colère gronde chez les petites mains de l'enseigne de vente à distance roubaisienne, menacées par une réduction drastique des effectifs, avec 1 178 suppressions de postes sur les 2 400 que compte l'entreprise sur la métropole lilloise. Depuis janvier, les syndicats négocient avec leur patron, le groupe Kering, propriété de la famille Pinault, les conditions de la cession de l'entreprise. Depuis longtemps, la famille voulait vendre pour se recentrer sur le luxe : elle a choisi une solution en interne, un plan de reprise par des hauts cadres du groupe. Tout en promettant de financer le plan social. Mais «ils ne nous donnent que des cacahuètes», estime une employée.

Plafond. En cas de départ volontaire ou contraint, la direction propose 15 000 euros d'enveloppe plancher, à laquelle s'ajouteraient entre 750 et 1 200 euros par année d'ancienneté. Mais avec un plafond maximum équivalant à vingt-quatre mois de salaire, que la direction justifie par sa volonté de privilégier les départs en préretraite dès 55 ans. «Qu'on ait bossé trente ou quarante ans, on partira avec la même chose», résume Fabrice Peeters, de la CGT. Inacceptable pour cette ruche d'ouvrières à bas salaire qui ont vieilli avec leur entreprise. «Plus de 1 000 salariés à la Redoute ont plus de 50 ans», rappelle Alain Dieudonné, délégué central CGC. Et une anci