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Les régions veulent mettre la SNCF sous tension

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A quatre mois de l’examen du projet de loi sur la réforme ferroviaire, l’Association des régions de France dénonce dans un manifeste l'inflation des coûts et revendique la propriété des rames.
A la gare Saint-Jean de Bordeaux, en juillet 2012. (Photo Loic Venance. AFP)
publié le 11 mars 2014 à 18h01

Pourquoi les régions, qui paient les trains, n’en sont-elles pas propriétaires ? Pourquoi doivent-elles se battre pour que les nouvelles rames puissent embarquer des vélos ou offrir le wi-fi ? Doivent-elles payer les yeux fermés les factures de maintenance que leur présente la SNCF ?

Ce matin, les régions ont dénoncé cet état de fait et musclé leurs propositions pour s'affranchir de la SNCF, dans un nouveau «Manifeste pour le renouveau du système ferroviaire». «Nous sommes les premiers clients en chiffre d'affaires, et le premier financeur de la SNCF», rappelle Jacques Auxiette, président la région Pays-de-la-Loire, pour justifier sa démarche. Or, les ressources dédiées au financement du système ferroviaire s'épuisent. Et l'inflation des coûts sur les TER (4,4% par an) n'est plus soutenable.

«Cela se fait bien pour les transports urbains»

A quatre mois de l'examen du projet de loi sur la réforme ferroviaire, qui doit redéfinir la place de la SNCF, les régions s'estiment aussi légitimes pour peser dans la rédaction du texte : «Il n'y a pas une seule fois le mot région dans la loi», s'étonne Auxiette. Pragmatique, l'Association des régions de France (ARF) veut ouvrir plus franchement la porte à la concurrence. La France vit toujours à l'heure du monopole de la SNCF, et les régions qui organisent et financent les TER n'ont pas le choix de leur mode d'exploitation. Elles le revendiquent à présent ouvertement : «La France doit adapter sa législation pour la mettre en conformité avec le rè